Quelques faits sur la population du Canada
Avec près de 10 millions de kilomètres carrés (3,8 millions de milles carrés), le Canada est le deuxième plus vaste pays du monde et est composé de 10 provinces et 3 territoires.
- En 2016, sa population s’élevait à 35,1 millions de personnes.
- Il existe trois groupes d’Autochtones distincts au Canada : les Premières Nations et les peuples métis et inuits. En 2016, ils représentaient près de 5 p. 100 de la population, soit plus de 1,6 million de personnes.
- La densité de sa population atteint à peine 3,9 personnes par km2.
- La population du Canada n’est pas répartie uniformément sur son territoire, les deux tiers vivant à moins de 100 kilomètres de la frontière sud avec les États‑Unis.
- Environ 83 p. 100 de la population habite des centres urbains.
- Quelque 47 p. 100 des Canadiennes et Canadiens vivent dans six zones métropolitaines seulement.
Statistique Canada maintient une mine de données sur la population du Canada.
Responsabilité de l’éducation
Responsabilité
Dans les 10 provinces et les 3 territoires, les ministères de l’Éducation sont responsables de l’organisation, de la prestation et de l’évaluation de l’éducation primaire et secondaire, de la formation technique et professionnelle et de l’enseignement postsecondaire. Certaines provinces et certains territoires ont des ministères distincts, l’un responsable de l’éducation primaire‑secondaire et l’autre de l’enseignement postsecondaire, de l’apprentissage des adultes et de la formation professionnelle. En juin 2021, l’apprentissage et le développement de la petite enfance relèvent de l’éducation dans huit provinces et territoires.
Différences régionales
Bien qu’il y ait de très nombreuses similitudes entre les systèmes d’éducation des provinces et des territoires du Canada, il y a également des différences importantes entre les programmes d’études, les évaluations et les politiques de reddition des comptes provinciaux et territoriaux qui tiennent compte de la géographie, de l’histoire, de la langue, de la culture et des besoins particuliers de la population desservie. Le caractère vaste, diversifié et largement accessible des systèmes d’éducation du Canada atteste de l’importance accordée à l’éducation par la société.
Financement de l’éducation
En 2017‑2018, les dépenses publiques et privées totales en éducation s’élevaient à 135 milliards de dollars canadiens :
- 76,5 milliards de dollars canadiens pour l’enseignement primaire et secondaire
- 20,8 milliards de dollars canadiens pour l’enseignement collégial et postsecondaire non tertiaire
- 37,7 milliards de dollars canadiens pour l’enseignement universitaire
En 2017‑2018, les dépenses publiques et privées en pourcentage du PIB étaient de 6,1 p. 100 :
- 3,6 p. 100 pour l’enseignement primaire et secondaire
- 1 p. 100 pour l’enseignement collégial et postsecondaire non tertiaire
- 1,6 p. 100 pour l’enseignement universitaire
Source : Indicateurs de l’éducation au Canada : une perspective internationale, 2020
Organisation des systèmes d’éducation
Le schéma ci-dessous illustre l’organisation du système primaire, secondaire et postsecondaire de chaque province et chaque territoire.
Cliquer sur le graphique pour en obtenir une version imprimable. Le CICDI offre une mine d’information sur les systèmes d’éducation provinciaux et territoriaux.
Éducation primaire et secondaire
Rôle du gouvernement
L’éducation publique est gratuite pour tous les Canadiens et Canadiennes qui satisfont à divers critères relatifs à leur âge ou lieu de résidence. Chaque province et chaque territoire compte un ou deux ministères responsables de l’éducation, chacun dirigé par un ministre qui est presque toujours un membre élu de la législature et qui est nommé à ce poste par le leader du gouvernement provincial ou territorial. Les sous-ministres sont des fonctionnaires qui s’occupent du fonctionnement de leur ministère respectif. Les ministères déterminent les services éducatifs qui sont offerts et établissent les politiques et les mesures législatives encadrant l’éducation. Ils assurent aussi une gestion éducationnelle, administrative et financière pour soutenir les activités des écoles.
Gouvernance locale
La gouvernance locale de l’éducation est habituellement confiée aux conseils et commissions scolaires, aux districts scolaires, aux divisions scolaires ou aux conseils d’éducation de district. Les membres des conseils et commissions scolaires ainsi que des conseils d’éducation de district sont habituellement élus par le public. Les pouvoirs délégués à ces autorités locales sont déterminés par les gouvernements provinciaux et territoriaux et portent généralement sur le fonctionnement et l’administration (notamment financière) du groupe d’écoles dont elles ont la charge, sur la mise en œuvre des programmes d’études, sur le personnel enseignant, sur l’inscription des élèves et sur la proposition de nouvelles constructions ou d’autres dépenses importantes.
Écoles et effectifs scolaires
En date de 2020, le Canada compte quelque 14 600 écoles publiques :
- 10 100 écoles primaires
- 2 400 écoles secondaires
- 2 100 écoles primaires-secondaires
En 2018‑2019, les provinces et les territoires ont signalé que près de 5,7 millions d’élèves fréquentaient les écoles primaires et secondaires publiques, avec 390 élèves par école en moyenne.
Enseignement dans la langue de la minorité
Au Canada, la Constitution reconnaît le français et l’anglais comme les deux langues officielles du pays, bien qu’en 2016, plus de 215 langues aient été recensées comme étant parlées par les Canadiennes et Canadiens, dont plus de 70 d’entre elles sont des langues autochtones. D’après le recensement de 2016, plus de 86 p. 100 des Canadiennes et Canadiens de langue maternelle française vivent au Québec. Les droits linguistiques en milieu minoritaire des élèves francophones résidant à l’extérieur du Québec et des élèves anglophones vivant au Québec sont protégés par la Charte canadienne des droits et libertés. Cette charte définit les conditions sous lesquelles les Canadiennes et Canadiens ont le droit d’avoir accès à une instruction publique dans la langue de la minorité. Chaque province et chaque territoire a créé des commissions ou conseils scolaires francophones pour gérer le réseau d’écoles où le français est la langue première. Au Québec, la même structure existe pour l’éducation en anglais langue première.
Sources de financement
Le financement public de l’éducation est assuré directement par le gouvernement provincial ou territorial ou, à divers degrés, par des transferts provinciaux conjugués à des taxes locales perçues par le gouvernement local ou par les conseils et les commissions dotés de pouvoirs de taxation. Les règlements provinciaux et territoriaux, qui sont revus annuellement, établissent la structure de financement qui fixe le niveau de l’aide financière versée à chaque conseil ou commission scolaire au sein de chaque province et chaque territoire, en fonction, entre autres facteurs, du nombre d’élèves, des besoins spéciaux et de la collectivité desservie.
Personnel éducatif
En 2019, les systèmes d’éducation primaire et secondaire du Canada employaient près de 766 200 éducatrices et éducateurs, qui comptaient généralement à leur actif quatre ou cinq ans d’études postsecondaires. Ces éducatrices et éducateurs sont avant tout des enseignantes et enseignants, mais comptent également des directrices et directeurs, directrices adjointes et directeurs adjoints, ainsi que le personnel professionnel non enseignant comme des consultantes et consultants et des conseillères et conseillers. La plupart des enseignantes et enseignants du secondaire sont spécialisés dans les cours qu’ils donnent.
Éducation de la petite enfance ou éducation préscolaire
Toutes les provinces et tous les territoires offrent des programmes de maternelle, en journée complète ou en demi-journée, obligatoires ou facultatifs. Huit provinces et territoires offrent la maternelle en journée complète à tous les enfants de cinq ans. Au Canada, la maternelle est considérée comme faisant partie du système d’éducation formelle et comprend un programme d’études qui lui est propre dans l’ensemble des 13 provinces et territoires. Bien que ces programmes soient obligatoires dans seulement quelques provinces, 97 p. 100 des enfants admissibles suivent un programme de maternelle au Canada.
Éducation primaire
L’âge de la fréquentation scolaire obligatoire varie d’une province ou d’un territoire à l’autre, mais la plupart des provinces et des territoires exigent que les jeunes de 6 à 16 ans fréquentent l’école. Dans certains cas, la fréquentation scolaire obligatoire débute à cinq ans et dans d’autres, elle se poursuit jusqu’à l’âge de 18 ans ou jusqu’à l’obtention du diplôme d’études secondaires. Dans la plupart des provinces et des territoires, l’éducation primaire dure entre six et huit ans. Presque 98 p. 100 des élèves du primaire passent au secondaire.
Programme d’études primaires
Le programme d’études primaires met l’accent sur les matières de base que sont la langue, les mathématiques, les sciences humaines, les sciences, l’éducation physique et l’éducation à la santé ainsi que l’initiation aux arts; certaines provinces et certains territoires ajoutent à cette liste l’apprentissage d’une deuxième langue. Plusieurs provinces et plusieurs territoires insistent de plus en plus sur la littératie, particulièrement chez les garçons, les tests ayant démontré qu’ils prenaient du retard par rapport aux filles pour ce qui est de la maîtrise de la langue.
Éducation secondaire
L’école secondaire couvre les quatre à six dernières années de la fréquentation scolaire obligatoire. En 2017‑2018, 81 p. 100 des élèves ont terminé avec succès leur secondaire, 84 p. 100 des filles et 77 p. 100 des garçons ayant obtenu leur diplôme. Le taux global d’obtention du diplôme a connu une augmentation constante tandis que le taux de décrochage à plus long terme a décliné au fur et à mesure que les élèves plus âgés finissaient leurs études secondaires. En 2017-2018, le taux de décrochage (défini comme étant les 25-64 ans sans diplôme d’études du deuxième cycle du secondaire) a chuté à 8 p. 100.
Programme d’études secondaires
Les premières années, les élèves suivent surtout des cours obligatoires, avec quelques cours à option. La proportion de cours à option augmente dans les dernières années pour permettre aux élèves de suivre des cours spécialisés qui les préparent au marché du travail ou qui répondent aux divers critères d’admission des établissements postsecondaires. Le diplôme d’études secondaires est décerné aux élèves qui terminent le nombre prescrit de cours obligatoires et de cours à option. Dans la plupart des cas, les programmes de formation professionnelle et les programmes d’enseignement général sont offerts dans les mêmes écoles secondaires : dans d’autres, les programmes de formation technique et professionnelle sont offerts dans des centres de formation professionnelle spécialisés distincts. Les élèves désireux de s’orienter vers un métier précis peuvent suivre des programmes de durée variée, allant de moins d’un an à trois ans, dont plusieurs mènent à un diplôme ou à un certificat.
Écoles séparées et privées
La législation et les pratiques concernant la création de systèmes éducatifs séparés et d’établissements d’enseignement privés varient d’une province ou d’un territoire à l’autre. Certaines provinces ont des systèmes éducatifs séparés financés par les deniers publics aux ordres d’enseignement primaire et secondaire. Ces systèmes scolaires séparés respectent le droit à l’enseignement religieux conféré aux minorités catholiques et protestantes par la Constitution. Les systèmes des écoles publiques et des écoles séparées financées par l’État desservent environ 93 p. 100 des élèves du Canada.
Enseignement postsecondaire
Gamme des établissements
Des établissements publics aussi bien que privés dispensent l’enseignement postsecondaire et offrent des grades, des diplômes, des certificats et des attestations, en fonction de leur nature et de la durée du programme. Le milieu de l’enseignement postsecondaire a évolué depuis quelques années, les universités n’étant plus, dans certaines provinces, les seuls établissements habilités à conférer des grades. Un établissement d’enseignement postsecondaire reconnu est un établissement privé ou public à qui le plein pouvoir de décerner des grades, diplômes et autres titres de compétence est donné en vertu d’une loi publique ou privée du corps législatif d’une province ou d’un territoire, ou par un mécanisme gouvernemental d’assurance de la qualité.
Nombre d’établissements
Il y a au Canada 223 universités publiques et privées et 213 collèges et instituts publics; le répertoire des établissements d’enseignement au Canada contient une liste complète des établissements.
Financement
Selon Statistique Canada, les revenus des établissements postsecondaires ont augmenté en 2018‑2019 pour atteindre 41,5 milliards de dollars (en dollars constants de 2001) :
- Le financement gouvernemental est la plus grande source de revenus pour les établissements d’enseignement postsecondaire; 45,8 p. 100 du financement de l’enseignement postsecondaire provient des fonds publics.
- Les droits de scolarité représentaient plus de 29,4 p. 100 du total des revenus de l’enseignement postsecondaire.
- Les legs de biens personnels, les dons, les subventions non gouvernementales et la vente de produits et de services et les investissements représentaient une autre tranche de 25 p. 100.
Droits de scolarité
En 2020‑2021, les droits de scolarité étaient en moyenne de 6 580 dollars pour les programmes de premier cycle au Canada, et les droits de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux totalisaient en moyenne quelque 32 000 dollars par année. L’éducation est également financée par l’argent transféré par les gouvernements aux étudiantes et étudiants sous la forme de prêts, de bourses et de crédits d’impôt pour études.
Effectifs et obtention du diplôme : les tendances
La participation à l’éducation postsecondaire a augmenté de façon importante au cours des dernières années, qu’elle soit mesurée en fonction du nombre d’inscriptions ou de la proportion de la population d’un groupe d’âge donné qui fréquente un collège ou une université. Alors que les femmes représentent la majorité du corps étudiant sur les campus universitaires et collégiaux, elles sont toujours minoritaires dans les métiers spécialisés.
Universités
Effectifs universitaires et diplômes remis
Selon Universités Canada, en 2019, 1 090 000 personnes poursuivaient des études universitaires à temps plein et 266 000 personnes poursuivaient des études universitaires à temps partiel. En 2018, les universités du Canada ont remis quelque 197 830 baccalauréats, 65 706 maîtrises et 7 923 doctorats.
Gouvernance des universités
Les universités publiques sont très autonomes; elles établissent leurs propres critères d’admission et d’obtention du diplôme et jouissent d’une grande souplesse pour la gestion de leurs affaires financières et de leurs programmes. L’intervention gouvernementale se limite généralement au financement, aux barèmes des droits de scolarité et à l’introduction de nouveaux programmes. La majorité des universités du Canada sont dotées d’un système de gouvernance à deux niveaux, constitué d’un conseil d’administration et d’un sénat. Les conseils sont généralement responsables de façon globale des questions financières et des politiques. Les sénats universitaires s’occupent des programmes, des cours, des critères d’admission, des qualifications requises pour les grades et de la planification de l’enseignement. Leurs décisions doivent recevoir l’aval du conseil. La population étudiante est souvent représentée au sein de ces deux entités, à l’instar des diplômées et diplômés et de l’ensemble de la collectivité.
Activités universitaires
Au Canada, la majorité des établissements conférant des grades se concentrent sur l’enseignement et la recherche. En 2014, la recherche et le développement effectués dans les universités du pays totalisaient 13 milliards de dollars, soit 40 p. 100 du total pour le Canada. L’enseignement est l’autre fonction essentielle, qu’il soit dispensé dans les petites universités d’arts libéraux, qui n’offrent que des grades de premier cycle, ou dans les grands établissements à large vocation. Les effectifs varient d’environ 2 000 étudiantes et étudiants dans certains établissements à plus de 62 000 étudiantes et étudiants à temps plein à l’Université de Toronto, la plus grande université anglophone du Canada.
Programmes universitaires
Plus de 10 000 programmes de premier, de deuxième et de troisième cycle sont offerts dans les universités du pays, auxquels s’ajoutent les programmes menant à un grade ou certificat professionnel. La plupart des établissements dispensent l’enseignement en français ou en anglais, alors que d’autres fonctionnent dans les deux langues officielles. En 2020, les universités du Canada employaient plus de 47 000 professeures et professeurs à temps plein.
Grades universitaires
Les universités et les collèges se concentrent sur les programmes menant à un grade, mais peuvent également offrir certains diplômes et certificats, souvent pour les professions désignées. Les grades universitaires sont offerts à trois niveaux consécutifs :
- Les programmes de baccalauréat sont accessibles aux personnes qui ont terminé avec succès leurs études secondaires ou, au Québec, le programme de deux ans d’un collège d’enseignement général et professionnel (cégep). La plupart des universités ont également des critères d’admission et des parcours spéciaux pour les adultes. Le baccalauréat exige habituellement trois ou quatre années d’études à temps plein, selon la province et la nature générale ou spécialisée du programme.
- La maîtrise exige habituellement deux années d’études après le baccalauréat.
- Pour ce qui est du doctorat, de trois à cinq années additionnelles d’études et de recherche et un mémoire sont normalement exigés.
Le Cadre canadien de reconnaissance des qualifications correspondant à un grade décrit plus en détail les divers niveaux de diplômes d’études. Pour les professions réglementées, notamment dans les domaines de la médecine, du droit, de l’éducation et du travail social, il faut généralement effectuer un stage avant de pouvoir obtenir l’autorisation d’exercer sa profession.
Collèges
Effectifs des collèges et instituts et diplômes remis
En 2018‑2019, Statistique Canada a indiqué que les effectifs des instituts et collèges avaient atteint un sommet historique, avec plus de 795 000 étudiantes et étudiants inscrits. Un peu plus de 246 000 étudiantes et étudiants ont obtenu un diplôme dans un collège ou institut du Canada en 2017‑2018.
Gouvernance des collèges et des instituts
Dans les collèges et les instituts publics, la participation gouvernementale peut s’étendre aux politiques d’admission, à l’approbation des programmes, aux programmes d’études, à la planification des établissements et aux conditions de travail. La plupart des collèges ont un conseil d’administration, nommé par le gouvernement de la province ou du territoire et constitué de membres représentant le public, la population étudiante et le corps professoral. Des comités consultatifs où sont représentés le monde des affaires, l’industrie et les syndicats contribuent à orienter la planification des programmes.
Activités collégiales
Il existe des milliers de collèges et d’instituts publics et privés au Canada. Parmi ceux-ci, plus de 150 sont des collèges et instituts publics reconnus. Ils sont nommés collèges publics, instituts spécialisés, collèges communautaires, instituts de technologie, collèges d’arts appliqués et de technologie ou cégeps. Le plus souvent, les collèges privés sont des collèges de formation professionnelle.
Programmes collégiaux
Les collèges et les instituts offrent une vaste gamme de programmes de formation professionnelle dans divers secteurs professionnels et techniques, dont le commerce, la santé, les arts appliqués, la technologie et les services sociaux. Certains établissements spécialisés dispensent une formation dans un seul domaine, tel que les pêcheries, les arts, la technologie paramédicale ou l’agriculture. De plus, les collèges offrent des programmes d’alphabétisation et de rattrapage scolaire, des programmes de formation préprofessionnelle et de préapprentissage ainsi que les cours en classe des programmes d’apprentissage enregistrés. De plus, un vaste éventail d’ateliers, de programmes courts et de programmes de recyclage y sont offerts aux professionnelles et professionnels et aux travailleuses et travailleurs qualifiés.
Diplômes d’études collégiales
Les programmes collégiaux et d’instituts de deux et trois ans mènent généralement à un diplôme, alors que les programmes menant à un certificat durent généralement un an ou moins. Certains collèges et instituts confèrent des grades universitaires et des grades d’études appliquées, et d’autres offrent des programmes de passage à l’université. Au Québec, les cégeps offrent le choix entre des programmes de formation générale de deux ans, préalables à la poursuite d’études universitaires, ainsi que des programmes de formation technique de trois ans préparant les étudiantes et étudiants au marché du travail ou à des études postsecondaires plus poussées.
Collèges et collectivités
Les collèges coopèrent très étroitement avec le milieu des affaires, l’industrie, les syndicats et la fonction publique pour dispenser des services de perfectionnement professionnel et des programmes spécialisés et, de façon plus large, avec leurs collectivités pour concevoir des programmes qui répondent aux besoins locaux.
Évaluation et reconnaissance des acquis
Environ 80 p. 100 des collèges du Canada reconnaissent également l’évaluation et la reconnaissance des acquis (ERA), dans au moins une partie de leurs programmes. Certaines universités la reconnaissent également et de plus en plus de provinces offrent des services d’ERA aux adultes, à l’ordre d’enseignement secondaire. L’ERA est un processus qui aide les adultes à démontrer leurs connaissances acquises en dehors d’une éducation formelle et à en obtenir la reconnaissance.
Formation et enseignement professionnels
Fournisseurs publics
L’enseignement professionnel fait référence à un programme pluriannuel ou à une série de cours dispensant une instruction spécialisée relative à une compétence ou à un métier, dont le but est de donner la possibilité aux étudiantes et étudiants de passer directement à une carrière ou à un programme basé sur la compétence ou le métier en question. Ce type d’instruction est offert dans les écoles secondaires; à l’échelon postsecondaire dans les collèges et instituts publics, les collèges privés à but lucratif; et en milieu de travail par l’entremise de programmes d’enseignement en apprentissage. À l’ordre d’enseignement secondaire, les programmes d’enseignement professionnel sont parfois offerts dans des écoles séparées et spécialisées ou en tant que programmes optionnels dans des écoles qui offrent à la fois des filières de formation générale et de formation professionnelle. Les programmes des écoles secondaires préparent les élèves au monde du travail, à des programmes postsecondaires ou à un programme d’apprentissage. Le rôle des collèges publics a été décrit ci-dessus.
Fournisseurs privés
Les collèges privés peuvent être agréés par les gouvernements provinciaux ou fonctionner en tant qu’entités non agréées. Ils reçoivent parfois des fonds publics, mais sont largement financés par les droits de scolarité et offrent des programmes dans des domaines tels le commerce, les sciences de la santé, les services à la personne, les arts appliqués, les technologies de l’information, l’électronique, les services et les métiers. Ces programmes requièrent généralement une ou deux années d’études, bien que certains collèges privés d’enseignement professionnel offrent des programmes plus courts.
Programmes d’apprentissage
Au Canada, les programmes d’apprentissage s’adressent surtout aux adultes, mais, dans plusieurs provinces et plusieurs territoires, les jeunes sont de plus en plus nombreux à s’inscrire à de tels programmes. L’industrie connexe est chargée de la formation pratique, dispensée en milieu de travail, et l’établissement d’enseignement fournit les éléments théoriques. Les inscriptions aux programmes d’apprentissage ont connu un déclin au cours des dernières années, en passant de plus de 455 000 inscriptions en 2015 à environ 400 000 inscriptions en 2019. Le plus grand groupe professionnel est celui des électriciennes et électriciens, avec plus de 68 000 inscriptions.
Éducation des adultes et formation professionnelle
Un grand nombre d’établissements, de gouvernements et de groupes participant à l’offre de programmes d’éducation des adultes et de formation professionnelle, et les fournisseurs de ces programmes varient d’une province ou d’un territoire à l’autre.
- Les collèges préparent les adultes au marché du travail en offrant des programmes d’éducation et de formation professionnelle. Les ministères responsables de l’alphabétisation, du perfectionnement des compétences, de l’apprentissage de la langue seconde et des autres programmes destinés aux adultes dispensent eux-mêmes divers programmes ou financent des organismes d’éducation formelle et non formelle chargés de concevoir et d’offrir ces programmes.
- Plusieurs provinces et plusieurs territoires sont dotés de centres reconnus, spécialisés en apprentissage des adultes.
- Les organisations communautaires et bénévoles sans but lucratif, les conseils et commissions scolaires et certaines entreprises privées, en grande partie financés par les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral, ciblent l’alphabétisation et les autres besoins de l’ensemble des adultes en matière d’apprentissage, bien que certains se concentrent sur des groupes précis, tels que les personnes en milieu rural, les communautés autochtones, les immigrantes et immigrants, les personnes licenciées et celles qui ont un niveau d’alphabétisation ou d’instruction peu élevé.
- Le gouvernement fédéral travaille avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour financer un grand nombre des programmes de perfectionnement des compétences et d’apprentissage du français ou de l’anglais langue seconde.
Le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA) de 2012 a révélé que les Canadiennes et Canadiens sont parmi ceux qui possèdent le mieux les compétences requises au xxie siècle, car ils affichent des niveaux de compétence élevés en littératie, en numératie et en résolution de problèmes dans des environnements technologiques. D’ailleurs, la main-d’œuvre au Canada est l’une des plus qualifiées et des plus instruites parmi les pays de l’OCDE. Cependant, plusieurs sous-groupes de population ont démontré des niveaux de compétence démesurément faibles dans les trois domaines évalués, principalement les personnes qui n’ont pas obtenu leur diplôme d’études secondaires, les immigrantes et immigrants et les Autochtones.
Éducation autochtone
Éducation autochtone au primaire et au secondaire
Le gouvernement fédéral partage avec les Premières Nations la responsabilité d’offrir une éducation aux enfants qui résident normalement dans les réserves et qui fréquentent les écoles provinciales ou fédérales ou les écoles gérées par les bandes. Au cours de l’exercice financier 2016‑2017, le gouvernement du Canada a investi 1,94 milliard de dollars dans les programmes d’éducation primaire et secondaire des Premières Nations. En avril 2019, Services aux Autochtones Canada a adopté une nouvelle approche élaborée conjointement pour mieux répondre aux besoins des élèves des Premières Nations dans les réserves et améliorer leur situation. Les écoles gérées par les bandes dans les réserves éduquent environ 64 p. 100 des élèves vivant dans les réserves, alors que 36 p. 100 fréquentent hors des réserves des écoles qui relèvent de l’autorité provinciale, généralement à l’ordre d’enseignement secondaire. Les enfants membres des Premières Nations qui vivent à l’extérieur des réserves, ainsi que les enfants métis et inuits sont éduqués dans les écoles primaires et secondaires publiques de leur ville, de leur village ou de leur collectivité, où la province ou le territoire leur fournit la majorité des services éducatifs.
Éducation autochtone au postsecondaire
Au postsecondaire, les étudiantes et étudiants des Premières Nations et des communautés métisses et inuites fréquentent des établissements publics et privés pour suivre un large éventail de programmes. En outre, il existe plusieurs établissements postsecondaires autochtones et facultés dirigés par les Autochtones au sein d’établissements non autochtones partout au Canada qui offrent des programmes spécialisés et culturellement pertinents, allant des programmes de formation dans les métiers aux programmes de doctorat. Les établissements postsecondaires autochtones jouent de nombreux rôles dans le secteur postsecondaire, notamment celui d’accueillir les apprenantes et apprenants qui risqueraient, autrement, de ne pas avoir accès à une éducation postsecondaire. Les Autochtones ont accès à un soutien financier ciblé fourni par l’établissement qu’ils fréquentent, ainsi que par des programmes provinciaux et territoriaux de financement de l’enseignement postsecondaire.
Enseignement des langues autochtones
Il existe plus de 70 langues autochtones actuellement parlées au Canada parmi 12 groupes linguistiques : les langues algonquiennes, les langues inuites, les langues athabascanes, les langues sioux, les langues salishennes, les langues tsimshennes, les langues wakashanes, les langues iroquoises, le michif, le tlingit, le kutenai et l’haïda. En 2016, quelque 260 550 personnes parlaient leur langue autochtone. Les politiques coloniales ont beaucoup nui à la vitalité des langues autochtones au Canada, et plusieurs d’entre elles sont menacées à l’heure actuelle compte tenu du faible nombre de locutrices et locuteurs, mais d’autres sont considérées comme viables à long terme.
Établie par le gouvernement du Canada, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a mené une enquête sur des questions préoccupantes liées aux peuples autochtones au Canada et a produit un rapport final avec des appels à l’action en 2015. Six des quatre-vingt-quatorze appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada portent sur la langue et la culture. En réponse à ces appels à l’action, les provinces et les territoires ont créé des programmes d’études et des ressources pédagogiques pour l’enseignement des langues autochtones. La province du Manitoba et les trois territoires, soit le Yukon, le Nunavut et les Territoires du Nord‑Ouest, ont également adopté des mesures législatives qui reconnaissent officiellement les langues autochtones dans leurs régions respectives.
À l’échelle pancanadienne, le gouvernement fédéral s’engage lui aussi à soutenir les langues autochtones. En 2019, il a adopté la Loi sur les langues autochtones qui vise la réappropriation, la revitalisation, le maintien et le renforcement des langues autochtones au Canada. En vertu de cette loi, le Bureau du commissaire aux langues autochtones a été établi, dont le mandat est notamment d’appuyer des projets novateurs et l’utilisation de nouvelles technologies dans le cadre de l’enseignement et de la revitalisation des langues autochtones. De plus, le gouvernement fédéral apporte un soutien financier à l’enseignement des langues autochtones en offrant, par exemple, des fonds aux organisations autochtones dans le cadre de son Programme des langues et cultures autochtones.
Activités du gouvernement du Canada
Contribution fédérale
Le gouvernement fédéral du Canada appuie financièrement l’éducation postsecondaire et l’enseignement des deux langues officielles. De plus, il est responsable de l’éducation des Autochtones du Canada vivant dans les réserves, du personnel des forces armées et de la garde côtière et des personnes détenues dans les établissements correctionnels fédéraux.
Financement de l’enseignement postsecondaire par le fédéral
En plus de financer les universités et les collèges par l’entremise des transferts de paiements, le gouvernement fédéral verse une aide directe aux étudiantes et étudiants. Ces programmes, ainsi que plusieurs autres programmes similaires offerts par les provinces et les territoires, visent à rendre l’enseignement postsecondaire accessible à un plus grand nombre et à réduire la dette étudiante :
- Chaque année, la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire verse 350 millions de dollars en bourses à quelque 100 000 étudiantes et étudiants aux quatre coins du Canada, en offrant aux personnes qui poursuivent des études postsecondaires des subventions calculées en fonction de leur revenu.
- Le programme de la Subvention canadienne pour l’épargne-études offre aux parents une somme d’argent qui s’ajoute à leurs cotisations dans un régime d’épargne destiné à financer les études postsecondaires de leurs enfants.
- De 2017 à 2019, Services aux Autochtones Canada a effectué un examen complet et concerté de tous les programmes fédéraux actuels qui appuient les Autochtones souhaitant poursuivre des études postsecondaires. Le Budget de 2019 a prévu 814,9 millions de dollars sur 10 ans, et 61,8 millions de dollars par la suite pour les stratégies d’éducation postsecondaire autochtones fondées sur les distinctions. L’approche fondée sur les distinctions désigne les trois groupes autochtones reconnus par le gouvernement fédéral, soit les Premières Nations ainsi que les peuples métis et inuits. Ce financement permettra de renouveler et d’élargir le Programme d’aide aux étudiants de niveau postsecondaire (qui offre une aide financière aux étudiantes et étudiants postsecondaires admissibles des Premières Nations), d’établir de nouvelles stratégies d’éducation postsecondaire pour les Inuites et Inuits et la Nation métisse et de collaborer avec les Premières Nations à l’élaboration de stratégies d’éducation postsecondaire régionales. Le ministère offre aussi du soutien aux établissements d’enseignement postsecondaire établis par les Premières Nations et à des programmes communautaires dirigés par les Premières Nations dans le cadre de son Programme de partenariats postsecondaires.
Langues officielles
Fidèle à son histoire et à sa culture, le Canada a adopté la Loi sur les langues officielles, édictée en 1969 puis modifiée en 1988, qui établit le français et l’anglais comme les deux langues officielles du Canada et qui prévoit un soutien aux minorités de langue française et de langue anglaise. Selon le recensement de 2016, 68,3 p. 100 des Canadiennes et Canadiens ne parlent que l’anglais, 11,9 p. 100 ne parlent que le français et 17,9 p. 100 parlent les deux langues. La population d’expression française se trouve surtout au Québec. Les autres provinces et territoires comportent une minorité linguistique francophone, et le Québec compte une minorité linguistique anglophone.
Enseignement des langues
Les politiques et les programmes de financement du gouvernement fédéral en matière de langues officielles portent sur deux volets au chapitre de l’éducation : l’enseignement dans la langue de la minorité et l’apprentissage de la langue seconde. Par l’entremise du Programme des langues officielles dans l’enseignement, le gouvernement fédéral transfert aux provinces et aux territoires des fonds réservés à ces activités, et ce, dans le cadre d’accords bilatéraux et généraux qui respectent les champs de compétence et les besoins uniques de chaque province et chaque territoire. Les accords bilatéraux relatifs à ces contributions sont négociés aux termes d’un protocole conclu par l’entremise du Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) [CMEC]. Trois programmes pancanadiens (Explore, Destination Clic et Odyssée) financés par le gouvernement fédéral et coordonnés par le CMEC donnent aux jeunes la possibilité de participer à un échange et d’étudier pendant l’été pour parfaire la maîtrise de leur langue première et seconde. (De plus amples renseignements se trouvent sur le site promotionnel : www.francaisanglais.ca.)
Conseil des ministres de l’Éducation (Canada)
Le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) [CMEC] a été créé en 1967 par les ministres provinciaux et territoriaux responsables de l’éducation désireux de se donner un forum où ils pourraient discuter d’enjeux communs, entreprendre ensemble des initiatives sur l’éducation et promouvoir les intérêts des provinces et des territoires auprès des organisations pancanadiennes du secteur de l’éducation, du gouvernement fédéral, des gouvernements étrangers et des organisations internationales. Le CMEC est la voix collective de l’éducation au Canada et, par son entremise, les provinces et les territoires travaillent ensemble sur des objectifs communs couvrant un large éventail d’activités aux ordres d’enseignement primaire, secondaire et postsecondaire.