Une nouvelle étude internationale montre que le Canada favorise une culture de la littératie à la maison et à l’école

TORONTO, le 11 décembre 2012 – Les parents et le personnel enseignant du Canada réussissent à créer, à la maison et à l’école, un environnement favorable à l’acquisition de bonnes compétences en lecture chez les enfants, selon les deux rapports publiés aujourd’hui par le Conseil des ministres de l’Éducation (Canada) [CMEC] et l’Association internationale pour l’évaluation du rendement scolaire (AIE). Même si ces rapports indiquent que les élèves de 4e année du Canada obtiennent un bon rendement en lecture selon les normes internationales, ce rendement pourrait être meilleur, surtout si l’on prend en compte le fait que tous les élèves du Canada ne sont pas, au moment de leur entrée à l’école, aussi disposés à apprendre qu’ils pourraient l’être.

 

Les résultats du Programme international de recherche en lecture scolaire (PIRLS) montrent que les parents au Canada font état de l’un des plus hauts niveaux de participation aux activités liées à la littératie avec leurs enfants d’âge préscolaire, telles la lecture de livres ou les jeux de vocabulaire. Ces activités sont associées à des résultats plus élevés en lecture au moment de l’entrée à l’école. En outre, comparativement à la quasi-totalité des autres pays ayant participé à l’étude, les élèves du Canada sont davantage susceptibles d’affirmer qu’ils aiment lire, un facteur qui a également un effet positif sur leurs résultats en lecture.

 

En 2011, le PIRLS a évalué plus de 325 000 élèves issus de 45 pays et économies, y compris plus de 23 000 élèves du Canada. Dans l’ensemble, au Canada, les élèves de 4e année ont obtenu un bon rendement en lecture, en affichant un score de 548, qui est nettement supérieur à la valeur médiane de l’échelle du PIRLS fixée à 500. Les élèves de la Région administrative spéciale de Hong Kong, de la Fédération de Russie, de la Finlande et de Singapour ont obtenu le rendement le plus élevé; le rendement des élèves de l’Irlande du Nord, des États-Unis et du Danemark est également supérieur à celui des élèves du Canada.

 

Comparativement à la moyenne internationale, les élèves du Canada étaient davantage susceptibles d’atteindre les niveaux les plus élevés en lecture. Au Canada, 13 p. 100 des élèves ont atteint le niveau de rendement le plus élevé (soit le seuil repère international avancé), par rapport à 8 p. 100 à l’échelle internationale. Par ailleurs, 51 p. 100 des élèves du Canada ont atteint le seuil repère international avancé ou élevé, par rapport à 44 p. 100 à l’échelle internationale; 86 p. 100 des élèves ont atteint au moins le seuil repère international intermédiaire, par rapport à 80 p. 100 à l’échelle internationale.

 

« Ces résultats sont très encourageants pour nos jeunes, nos écoles et nos collectivités », a déclaré Mme Ramona Jennex, présidente du CMEC et ministre de l’Éducation de la Nouvelle‑Écosse. « Ils confirment le rôle essentiel que jouent les familles pour développer les compétences des jeunes enfants en littératie, pour bien les préparer à l’entrée à l’école et pour aider le personnel enseignant à permettre aux élèves d’acquérir de fortes compétences en lecture, à la maison comme à l’école. Ils montrent également pourquoi tant d’autres pays continuent de se tourner vers nos enseignantes et enseignants et nos écoles en guise de modèles à suivre. »

 

Comme cela a été le cas dans la quasi-totalité des pays ayant participé au PIRLS en 2011, les filles ont affiché un meilleur rendement que les garçons en lecture; toutefois, cet « écart entre les sexes » était plus petit au Canada que dans la plupart des autres pays.

 

Outre leurs résultats supérieurs à la moyenne, les systèmes d’éducation provinciaux se distinguent de nouveau sur le plan de l’équité. Au Canada comme dans les autres pays, les écoles fréquentées par une plus grande proportion d’enfants de milieu nanti font état de résultats plus élevés en lecture. Cependant, la différence de scores en lecture entre les écoles fréquentées par une plus grande proportion d’enfants de milieu nanti et celles fréquentées par une proportion moindre d’enfants de milieu nanti est plus réduite au Canada que dans la plupart des autres pays.

 

Un des facteurs contribuant à ce degré d’équité au Canada repose sur le fait que la vaste majorité des écoles mettent fortement ou très fortement l’accent sur la réussite scolaire des élèves. Les études antérieures indiquent que les élèves de tous milieux ont de plus grandes chances de réussir si les écoles visent à atteindre des normes élevées d’excellence et si le personnel enseignant croit en les capacités des élèves à réussir. Ces conclusions sont confirmées par le PIRLS, qui montre non seulement que les élèves du Canada sont plus susceptibles que ceux des autres pays de fréquenter des écoles qui mettent fortement l’accent sur la réussite scolaire, mais aussi que les élèves de ces écoles tournées vers la réussite obtiennent de meilleurs résultats à l’évaluation de la lecture.

 

Parallèlement, les rapports démontrent que le Canada peut faire mieux. Un nombre important d’enseignantes et d’enseignants déclarent que leur enseignement est affecté par le fait que les enfants du Canada ne sont pas aussi disposés à apprendre qu’ils devraient l’être lorsqu’ils font leur entrée à l’école. Au Canada, les enseignantes et enseignants affirment dans une proportion de quatre sur cinq que leur enseignement est affecté, au moins dans une certaine mesure, par le manque de connaissances et de compétences préalables nécessaires de la part des élèves. Élément peut-être plus surprenant encore, deux tiers du personnel enseignant affirme que l’enseignement est affecté par le manque de sommeil des élèves, tandis qu’un tiers signale que l’enseignement est affecté par les carences nutritionnelles des élèves.

 

Les conclusions relatives à l’intimidation présentées dans l’étude ne sont pas moins inquiétantes. Au Canada, entre 7 et 17 p. 100 des élèves de 4e année déclarent faire l’expérience d’un comportement précis lié à l’intimidation – allant des injures aux coups – au moins une fois par semaine. De façon plus générale, moins de la moitié des élèves du Canada disent qu’ils ne font presque jamais l’expérience d’intimidation, quelle qu’en soit la forme, tandis qu’un élève sur cinq déclare faire souvent l’expérience de comportements intimidants. Selon le PIRLS, plus les élèves sont victimes d’intimidation, plus leur rendement en lecture diminue.

 

« Même si nous devrions nous réjouir de ces résultats, le PIRLS nous montre qu’il y a toujours lieu d’améliorer la littératie des jeunes enfants », a déclaré M. Andrew Parkin, directeur général du CMEC. « Nos systèmes d’éducation continuent de se distinguer en termes de niveaux de rendement global et de degré d’équité – deux résultats élevés par rapport aux normes internationales. Les questions comme celles de l’intimidation demeurent toutefois problématiques, au Canada comme dans le reste du monde, et continueront d’être une priorité pour les ministres de l’Éducation, et ce, jusqu’à ce que chaque élève se sente bien accueilli et soit en mesure de réussir à l’école. »

 

L’environnement linguistique des élèves continue de jouer un rôle dans leur rendement. Les élèves inscrits dans le système scolaire de langue minoritaire francophone ont obtenu des résultats inférieurs à ceux des élèves inscrits dans le système scolaire de langue majoritaire anglophone. D’autres récentes évaluations en lecture pancanadiennes et internationales menées auprès d’élèves plus âgés ont également donné des résultats semblables. Toutefois, au Québec, il n’y a aucun écart significatif entre le rendement des élèves du système scolaire de langue minoritaire anglophone et celui des élèves du système scolaire de langue majoritaire francophone.

 

Outre les résultats à l’échelle nationale, le PIRLS fournit des données à l’échelon des instances pour sept des provinces du Canada qui ont participé à l’évaluation.

 

Le PIRLS 2011 marque la première participation du Canada à l’étude, qui a lieu tous les cinq ans. La contribution du pays était coordonnée par le CMEC et financée par les provinces participantes. La prochaine évaluation aura lieu en 2016.

 

Au sujet du CMEC

Fondé en 1967, le CMEC donne aux ministres de l’Éducation au Canada une voix collective et leur permet d’assumer leur leadership en éducation aux échelons pancanadien et international. L’organisme aide les provinces et les territoires à exercer leur compétence exclusive en éducation. Pour obtenir de plus amples renseignements, visitez www.cmec.ca.

 

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